La Triforce du Récit

La Triforce du Récit

La Triforce du Récit

Il existe un certain nombre de théories de construction d’histoires, et probablement des millions d’interprétations de celles-ci. Comme dans tous les domaines artistiques, certaines règles sont standardisées, et on trouve autant d’exceptions à ces règles qui ont “fonctionné” (on pourrait reparler de ce que signifie “fonctionner” dans l’art…). Ainsi, les théories de storytelling sont des outils qui peuvent être utiles ou non, selon la personne, selon le projet, selon le public visé, selon l’époque…

Pour ma part, j’adore les règles. Peut-être à cause d’un manque de confiance en mon “talent inné” (si une telle chose existe), j’ai toujours cherché à théoriser mon approche du storytelling. Bien sûr je ne prétends pas réinventer des outils que certain.es ont passé des décennies à peaufiner collectivement, mais plutôt les étudier, m’en inspirer, et les interpréter d’une manière qui me parle, qui coïncide avec ma vision de l’écriture et me fournit un filet de sécurité dans la création. De plus, comme les théories scientifiques qui nous font découvrir de nouveaux principes à force de les étudier, théoriser le storytelling me permet de chercher plus loin, d’ouvrir le champ de mes capacités, de découvrir des impasses à éviter.

Je ferai de nombreux articles de blog sur les outils de storytelling que j’utilise dans l’écriture de mes romans, alors je vais commencer par un concept généraliste (et peut-être un peu consensuel ?) : ce que j’aime appeler, en fan inconditionné de la série Zelda, la Triforce du Récit.

Triforce du récit

Dans cette philosophie de storytelling, trois concepts forment les piliers de l’histoire : les Personnages, le Scénario, et l’Univers. Pour un récit qui “fonctionne”, ces trois éléments doivent à la fois servir à l’histoire, et communiquer entre eux.

Mais il existe un 4e élément, central, invisible pour que la triforce soit complète : les Thèmes. C’est le Pourquoi de l’Histoire, son message, ses questions dramatiques. Sa présence influence TOUT le reste, des choix de worldbuilding à la tournure des dialogues. Il y a deux ans j’ai écrit un roman sans avoir travaillé ses thèmes, résultat : rien ne tenait vraiment en place, et je dois maintenant le réécrire.

Il est intéressant de noter que les quatre éléments de la Triforce du Récit sont également les portes d’entrée de l’imagination vers un nouveau roman. En effet on commence souvent un projet d’histoire à partir d’une idée de thème (la place de la science dans la société ?), ou de personnage (un père de famille ninja ?), ou de scénario (une évasion de prison ?), ou d’univers (une terre plate ?). La première difficulté qui se présente à nous autres écrivains est de trouver les 3 autres éléments qui complèteront l’histoire, car un seul de ces éléments est loin, loin d’être suffisant.

Toutes les autres philosophies / techniques de storytelling que j’ai apprises et/ou que j’utilise peuvent être connectées d’une manière ou d’une autre à un ou plusieurs éléments de la Triforce du Récit. Ainsi cet article sert d’introduction à toute une constellation d’idées qui me servent au quotidien dans mon travail de préparation et que je détaillerais dans de nombreux d’articles spécialisés. J’espère que vous les trouverez intéressants et utiles pour analyser ou construire des histoires.

Afin de vous y retrouver, cette panoplie d’outils a été répartie dans quatre portails distincts, un pour chaque élément de la Triforce du Récit. Et bien sûr, la liste d’articles évoluera avec le temps, alors n’hésitez pas à y revenir régulièrement pour découvrir mes autres techniques ! Je vous souhaite une bonne immersion dans mes rouages d’écriture !

Signature

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